
Avec la loi de finance 2025, se soigner, c’est de plus en plus cher !
La loi de finance de la sécurité sociale 2025 risque d’être une suite de mauvais coups : éventuelle baisse des remboursements et diminution des indemnités journalières. L’objectif : remplacer notre modèle solidaire par un système à l’américaine de santé privée aux mains d’assurances-mutuelles de plus en plus onéreuses.
Les investisseurs dans le secteur de la santé visent des marges de 50% en pompant dans le budget de la sécurité sociale et dans les poches des patients. Les établissements privés, les cliniques, les centres de soins divers ou d’imagerie médicale doivent rétribuer leurs créanciers, d’où des dépassements d’honoraires de plus en plus élevés et donc, de moins en moins remboursés.
À l’hôpital privé des Charmilles d’Arpajon, pour se faire arracher les dents de sagesse, il faut régler des dépassements d’honoraire. Plus besoin de carte vitale, la carte bleue suffit. On délivre aux patients une facture qu’il leur faut envoyer à la Sécurité sociale et à la mutuelle s’ils en ont une. L’attente de remboursement met la plupart des patients en difficulté. La dégradation des prises en charge a pour conséquence que de plus en plus de personnes, faute de moyens, ne se soignent pas.
Revenons-en aux fondamentaux de la sécurité sociale : solidarité nationale et protection universelle!
Le travail de tous, par les cotisations sociales, devrait pouvoir assurer les accidents de la vie de chacun.e mais les 80 milliards d’exonération de cotisations offerts au patronat chaque année manquent à la solidarité nationale. Ces sommes servent en fait à enrichir banques et actionnaires. Elles ne résorbent pas le chômage. Les moyens pour la sécurité sociale existent donc. Il suffirait simplement de les récupérer en changeant de politique.